Triduum à domicile : bienvenue !

Pour « sauver » nos vies, on nous a demandé de nous confiner et nous avons dû, bien à contre-cœur, renoncer à organiser le triduum à Banneux.

Pour « sauver » nos vies, il nous faut nous tenir à distance des uns et des autres, sortir le moins possible, éviter les rassemblements.

Il nous est demandé de perdre une des composantes essentielles de la vie humaine, la rencontre en chair et en os !

Mais, grâce à notre prière commune, grâce à la lumière du cierge qui brûlera à vos intentions à la chapelle du Message, durant notre triduum, nous serons en communion les uns avec les autres.

L’équipe de préparation de ce pèlerinage à domicile


Vendredi 18 septembre

Notre-Dame de la Compassion,
prie pour nous


L’abbé Leo Palm, recteur du Sanctuaire

Chers pèlerins de Liège et de Roubaix,

Aujourd’hui, vous auriez dû vous mettre en route vers Banneux pour vivre « vos » quatre jours de pèlerinage à l’Hospitalité. Comme nous aurions été heureux de vous accueillir. La crise sanitaire en a décidé autrement. Pourtant, grâce aux moyens de communication de notre temps, nous pouvons être en communion autrement et faire un petit bout de chemin ensemble.

Permettez-moi d’abord de vous parler du thème d’année que nous avons préparé pour cette saison 2020.

Notre-Dame de la Compassion

Au cœur de la Bonne Nouvelle de Banneux, il y a cette formidable promesse de la Mère du Sauveur : Je viens soulager la souffrance, promesse d’une présence maternelle au cœur des Innombrables souffrances qui pèsent sur notre monde et notre humanité…

Que signifie « soulager » ?

Après trois longues semaines d’absence, la Belle Dame revient le 11 février et s’offre au regard émerveillé de Mariette. Ensemble, elles retournent à la Source. C’est ici que la Vierge des Pauvres livre son message : Je viens soulager la souffrance.

Encore une fois, la petite voyante rencontre une difficulté : elle ne comprend pas le mot « soulager ». Heureusement, son papa sera encore là pour l’expliquer.

Le mot « souffrance », par contre, Mariette le connaît bien. Les récits des apparitions nous apprennent que, le 20 janvier 1933, Mariette était « souffrante ». En entendant l’expression, l’enfant a dû sourire, car elle n’était pas douillette ! Le petit refroidissement dont elle « souffrait » ne l’avait d’ailleurs pas empêchée de sortir dans le jardin pour prier et rencontrer la Belle Dame.

Par contre, les trois longues semaines sans apparition (entre le 20/01 et le 11/02) l’avaient fait souffrir. Les moqueries de la part des villageois, surtout des autres enfants, fusaient et blessaient la fillette. Elle se sentait tiraillée entre son désir de revoir la Dame et l’affirmation catégorique de l’abbé Jamin sur la fin des apparitions et son appel à l’obéissance : Tu ne sortiras plus, obéis à papa et à maman ! Plutôt que d’écouter le prêtre, Mariette avait préféré écouter son cœur. Elle était sortie tous les soirs et avait persévéré dans la prière.

Quand la Vierge des Pauvres vient le soir du 11 février, Mariette a dû expérimenter un grand soulagement. Elle vient de vivre ce que son papa explique ensuite.

Vois-tu… Dans le mot soulager, il y a « léger ». Parfois, ce que nous avons à porter et à vivre est très lourd. Trop lourd même pour le porter tout seul. Quand quelqu’un vient et le porte avec nous, nous sommes soulagés !

Mariette comprend et des larmes coulent de ses yeux : larmes de joie devant cette délicatesse de Marie. Elle vient soulager la souffrance !

Soulager ou supprimer ?           

Il nous arrive de rêver d’une vie sans souffrance. Et nous aurions sans doute préféré que la Vierge des Pauvres nous dise : Je viens supprimer la souffrance. Cela n’est pas nouveau : dans les évangiles, l’apôtre Pierre avait nourri ce rêve.

Quand Jésus annonce pour la première fois qu’il devra souffrir beaucoup, mourir et ressusciter, Pierre s’exclame : Dieu t’en préserve, Seigneur. Non, cela ne t’arrivera pas ! (Mt 16, 22). J’y vois d’abord un véritable signe d’amour de Pierre pour Jésus. Celui qui aime ne veut pas voir son ami souffrir… Cela le peine et le fait souffrir également.

Mais c’est justement parce qu’il y a tant de souffrances que la Vierge des Pauvres vient. Et en cela, elle ne fait que suivre son Fils, qui n’est pas insensible ou indifférent à la souffrance. En cela, il fait encore un pas de plus que Jahvé qui, du buisson ardent, avait proclamé : J’ai vu la misère de mon peuple… je l’ai entendu crier. Je connais sa souffrance. Je suis descendu pour le délivrer (Ex 3, 7-8). Nous touchons du doigt le grand mystère de la compassion de Dieu qui s’est révélée en Jésus (Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimé).

Notre-Dame de la Compassion, prie pour nous !


Méditation

Marie, l’évangile parle peu de toi, mais quand il y a un coup dur, tu es là.

Voici que ton Fils vient à toi, écrasé de souffrance.

Que se passe-t-il dans le cœur de Jésus, dans le tien,

Quand vos regards se croisent sur le chemin du calvaire ?

Une souffrance terrible, mais aussi un soutien mutuel d’un prix infini.

Ce visage couvert de larmes et de sang est méconnaissable.

Mais toi, Notre Dame, tu le reconnais, car une maman reconnait toujours son enfant -si défiguré soit-il.


Intention

Très Sainte Vierge Marie,
Inonde de ton Amour le cœur de tous les malades
afin qu’ils se tournent vers toi
et se sentent accompagnés dans les moments les plus pénibles.
Qu’ils trouvent en eux davantage d’énergie
pour dépasser leur souffrance et lui donner un sens.
Accueille les personnes décédées et réconforte leurs familles.
Vierge des Pauvres, sous ta protection, nous venons chercher refuge.


Nous vous invitons à réciter 3 Ave Maria


 

Marie, secours, priez pour nous.
Marie d’amour, exaucez-nous.

1.  Pour ceux qui pleurent et ceux qui souffrent,
Ceux qui s’aimaient : les séparés, Priez pour nous.
Tous ceux qui sont au fond du gouffre
Et qui se sentent oubliés,
Exaucez-nous.

2. Marie à qui on peut tout dire
Dans nos moments si malheureux,
Priez pour nous.
Marie, perpétuel sourire
Et tendresse infinie de Dieu,
Exaucez-nous.

3.  Consolation de nos misères,
Le réconfort de vos enfants,
Priez pour nous.
Car votre immense cœur de Mère
Nous aime tant et nous comprend,
Exaucez-nous.


Bon pèlerinage !

 

P.S. Si vous le souhaitez, vous pouvez consulter le livret du pèlerinage via ce lien ou le télécharger (en pdf) via ce lien


Nous remercions chaleureusement Prions en Église et le père Benoît Courtejoie +,  dont le travail a inspiré celui de l’équipe de préparation de ce triduum à domicile !

8 commentaires sur « Triduum à domicile : bienvenue ! »

    1. Merci a toutes l’équipe de bénévole qui ont réaliser ces beau montage pour nous permettre de vivre ces moments de prière ensemble .Prions Marie
      Bon pèlerinage a tous Gérardine

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  1. Chapeau à l’équipe qui a préparé, réfléchi et réalisé ce « e-triduum » qui nous permet de vivre un petit bout de nos 5 jours loupé à Banneux …
    Merci de l’avoir crée, pour toutes les personnes qui sont confinées depuis bientôt 8 mois chez elle, dans leur maison de retraite, dans leur lieu de vie et pour lesquelles le séjour à Banneux était leur seule sortie de l’année.
    Nous pensons bien à vous et prions en communion avec vous.
    Prenez soin de vous, chargez-vous de courage et… à l’année prochaine.
    Ludwig et Dominique Goor

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  2. MERCI à toute l’équipe.
    Je me permets de partager vos messages et vos prières avec les personnes que
    j’accompagne dans mon rôle d’aumônière (soins palliatifs à Moresnet )
    De tout coeur et en union de prières avec vous .

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